Se détacher du résultat pour mieux l’atteindre. . .
. . . et se concentrer sur l’art et la manière
“Se détacher du résultat pour mieux l’atteindre”, c’est la dernière partie du livre de Françoise Kourilsky sur l’approche systémique du changement, ‘Du désir au plaisir de changer’.
“S’il est indispensable d’avoir clairement en tête le résultat que l’on veut obtenir, il l’est tout autant de savoir s’en détacher dans l’action.”
Rester focalisé sur le but à atteindre peut nous empêcher d’œuvrer de la manière la plus adéquate, la plus pertinente pour l’atteindre.
Pourquoi ?
“La réussite résulte d’une succession d’actes pertinents, mentaux et comportementaux, et ceux-ci résultent essentiellement de la concentration, et de l’attention aux moindres opportunités pour en tirer profit.”
Concentration et attention ne peuvent être portées totalement à la fois sur le résultat lui-même et sur le travail à réaliser pour y parvenir.
Et ne pas mettre toute son attention à ce qu’on fait et la manière dont on le fait nous empêche d’apporter toute la précision, finesse, justesse, toutes ces qualités qui distinguent un bon travail d’un très bon travail.
L’autrice écrit cela en s’adressant aux coachs et accompagnants, à propos des démarches de changement.
Mais cela semble intéressant d’extrapoler l’idée à tout autre domaine.
Et de poser le principe de s’interroger systématiquement, avant de démarrer un travail :
“Comment est-ce que je vais m’y prendre ?”
Que l’attention (et l’intention !) soit alors portée sur les tâches elles-mêmes qu’on entreprend, et comment on va les mener.
“La fin justifie les moyens” c’est bien connu.
Et si c’était tout l’inverse ?
“Les moyens font la fin”, ou autrement dit, “L’art et la manière amènent à un résultat satisfaisant”.
Dans le domaine de la formation, il est de plus en plus admis que l’apprentissage final dépendra fortement de la manière dont sont dispensés les contenus.
Et c’est tout aussi vrai dans tous les domaines.
J’irais même plus loin, en parlant de satisfaction, plaisir au travail.
Oui, la manière dont on travaille est source potentielle de grande satisfaction, parfois même supérieure à la satisfaction ressentie lorsque le résultat est atteint.
C’est une question connexe à la première posée du “comment”, avant démarrage :
“Comment m’y prendre pour tirer davantage satisfaction, plaisir dans le travail que j’entreprends ?”.
Ce peut-être sur la manière d’aborder le sujet, la forme que le travail va prendre, ou encore le rythme de travail (un pomodoro par exemple), ou encore les conditions (réfléchir et échanger en marchant, avec de la musique ou un chocolat chaud… ce sont des petites choses, mais qui veulent dire beaucoup 😛).
Tout cela me fait penser à la notion de “flow” au travail, et ça fera un sujet intéressant pour une autre fois !