L’otium : ce mot qui m’a permis de redonner de la place à une notion tellement essentielle.

Ce mot a été oublié, et pourtant, Sénèque considérait l’otium comme la caractéristique d’un homme ou d’une femme vraiment libre. Montaigne, et avant lui Cicéron le considéraient comme essentiel pour se trouver, se connaître et être vraiment soi-même.
Rien que ça.
L’otium, c’est le temps libre que l’on consacre à des activités studieuses qui nous nourrissent.
Moi, ce mot m’a touchée fort.
👉 Il m’a permis de rendre plus consistants ces moments de plénitude pendant lesquels je me plonge dans une lecture, dans l’écoute d’un podcast ou encore dans une activité méditative, prise dans un élan provoqué par une question, une curiosité ou simplement une envie de poursuivre une idée.
👉 Il m’a permis de comprendre à quel point ces moments sont importants : ils me nourrissent, et ils sont essentiels à mon équilibre.
Dans nos vies trépidantes, ces moments peuvent revêtir une couche de culpabilité : “avec tout ce que j’ai à faire”.
Ou inversement, ces moments peuvent “passer à la trappe”, parce que la solution de facilité, quand je me sens fatiguée, c’est parfois de lancer une série télé…
Depuis que j’ai découvert ce mot, je veille plus consciemment à ce que ces moments aient suffisamment de place dans mon emploi du temps. Je les chéris et je m’y consacre pleinement. Et c’est un vrai bonheur.
En vivant ce plaisir de nourrir les connaissances et l’esprit, je ne peux m’empêcher de ressentir de la tristesse en pensant à l’élève que j’étais, et à mes filles qui ont tant de mal à trouver l’élan d’aller à l’école et à se consacrer aux “devoirs”. Comment cette si belle création qu’est l’école peut autant nous éloigner de cette joie d’apprendre ?
Peut-être manque-t-il un petit bout du mot “liberté” dans nos apprentissages ?
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