Je suis où, moi, dans le collectif ?
Collectif par-ci, collectif par-là, coopératif, collaboratif, co-créatif…
Oui, et moi, je suis où, dans tout ça ?
Petite fille, j’étais plutôt effacée dans un groupe.
“Qui veut des bonbons ?”, je ne levais pas le doigt, je ne m’exprimais pas, ou alors, d’une toute petite voix. Et parfois, y’en avait plus, des bonbons…
Ça a duré. Encore au début de mon parcours professionnel, c’était le cas. Par exemple, après une présentation, “Y-a-t-il des questions ?”, si j’en avais, je les gardais pour moi… Et il me fallait de gros efforts pour prendre part aux échanges.
Bref je ne prenais pas MA place.
Mais qu’est-ce qu’un collectif si chacun ne prend pas sa place, n’y a pas sa place ?
La puissance du collectif s’exprime vraiment lorsque chaque personne y participe, à sa manière, non ?
Lorsque chacun prend pleinement sa place ET lorsque le collectif permet à chacun de prendre sa place.
Alors dans les groupes dans lesquels j’évolue aujourd’hui, c’est une question plus ou moins consciente.
Quelle est ma place ? Dans ce groupe en particulier ?
Ce n’est pas une question facile, mais elle est fondamentale.
Les éléments de réponse sont :
- le sens de ce groupe (quelle est sa raison d’être),
- le pourquoi j’y suis, ce que j’en attends,
- ce que je lui apporte.
Et selon les groupes, je n’aurai pas la même participation, le même positionnement.
J’accepte pleinement d’être effacée parfois, mais cette fois, non pas parce que je ne prends pas ma place, mais parce que je suis dans l’écoute, l’observation, et qu’à un moment donné cela aura sa valeur. Au moment où une synthèse sera nécessaire, par exemple. Ou parce que cela m’aura permis d’avoir un angle de vue différent et intéressant à partager, ou encore parce que cela m’aura permis de détecter une incompréhension entre des participants que je pourrai lever…
La question que je me pose : a-t-on l’occasion de se poser la question de sa place dans un collectif ? Comme je le dis en introduction, “collectif, collectif…”, c’est le maître mot aujourd’hui.
Le “collectif” permet-il de se poser ces questions ?
Permet-il à toutes et tous de prendre pleinement sa place ?
Est-ce une responsabilité individuelle ? Une responsabilité des managers ? Une responsabilité des facilitateur·rice·s ?
Mon petit doigt me dit que c’est un peu les trois…
La dimension “collectif” n’a pas grand intérêt si l’on oublie la dimension “individu” et c’’est d’ailleurs le fil rouge que nous avons envie de suivre, dans la journée Inspiration(s), avec @florisse : la place de l’individu dans le collectif.
Le sujet vous parle ? On s’y retrouve le 5 avril !