Ces dates butoirs qui font plus de mal que de bien !

❓ Avez-vous remarqué que lorsqu’une réalisation est confiée à une personne ou une équipe, elle est presque systématiquement associée à une “date butoir”, aussi appelée “deadline” (!) ?

❓ Avez-vous aussi remarqué que bien souvent le sens de cette date est peu connu, et parfois, on se rend compte qu’elle ne correspond à aucun vrai enjeu opérationnel ou stratégique ?

Je m’explique par 2 exemples :

✅ Si la réalisation consiste à livrer une vidéo de démonstration pour un salon qui a lieu le 12 mars, alors la date butoir du 12 mars est réelle et complètement justifiée.

❌ Par contre, si nous voulons mettre en ligne une nouvelle version de notre portail de vente en ligne, il est peu probable que la date soit la contrainte principale : en fonction du contexte, on pourra préférer livrer un site avec une finition et une sécurité irréprochable plutôt que livrer à tout prix à une date donnée.

🔎 En fait, si on creuse un peu, on se rend compte que la raison profonde de la systématisation de ces dates butoirs est bien souvent la croyance que :

« 𝑺𝒊 𝒐𝒏 𝒏𝒆 𝒎𝒆𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒅𝒆 𝒅𝒂𝒕𝒆, 𝒐𝒏 𝒑𝒓𝒐𝒄𝒓𝒂𝒔𝒕𝒊𝒏𝒆 𝒆𝒕 𝒓𝒊𝒆𝒏 𝒏’𝒂𝒗𝒂𝒏𝒄𝒆 ! »

📉 Et on voit des équipes sous pression qui se fatiguent, ressentent de la démotivation et au final on du mal à être au rendez-vous de leurs engagements dans la longueur.

🤔 ❓ Alors, qu’est-ce qu’on fait ?

😌 C’est vrai que c’est plus facile de se sentir engagé sur du concret, mais poser une date limite est loin d’être la meilleure solution dans bien des cas.

🚀 Voici des leviers beaucoup plus puissants issus de nos observations auprès des équipes que nous avons accompagnées :

👉 “Quelqu’un a VRAIMENT besoin de moi / nous ?” :

Permettre à l’équipe de réalisation de rencontrer les personnes qui ont un problème à résoudre ou un challenge à relever, c’est extrêmement puissant pour générer de l’engagement. Renouveler ces rencontres régulièrement tout au long du projet permet de le maintenir à un haut niveau.

👉 Avoir un bon et puissant “Pourquoi” :

Quel est le problème de ne pas mener ce projet / cette réalisation ? Non mais vraiment, qu’est ce qui ferait vraiment mal ? Quel est le bénéfice attendu, pour quelle finalité ?

👉 Des petites victoires rapides :

Découper le travail à réaliser en petites victoires successives en priorisant celles qui demandent le moins d’effort est un excellent moyen de maintenir une équipe mobilisée.

👉 Cadencer :

Avancer par petites itérations de taille fixe (par exemple 2 semaines) avec des objectifs concrets pour chacune, permet de donner du rythme et de maîtriser l’avancement.

Alors, on les supprime ces dates butoirs factices ?