Ce qui, ce jour-là, m’a permis de dépasser mes doutes et parler franchement à une équipe …

🙄 C’est lors d’une journée d’accompagnement.
Dès le début de la matinée, je sens que quelque chose se passe avec ce groupe. Ça me met mal à l’aise, je sens que ma binôme aussi. Et je sens aussi que ce ‘quelque chose’ n’est pas bon pour le groupe et le chemin qu’il a entrepris de parcourir.
😵💫 Mais sur le moment, en pleine séance, difficile de prendre du recul : des signaux faibles, sans la capacité d’analyser dans l’instant d’où vient le problème. Et ce sentiment que “ça ne fonctionne pas” qui monte en moi.
Ce qui est sûr : l’énergie dans le groupe n’est pas la bonne, et j’ai du mal à garder la connexion avec les participants.
🫣 À la pause du midi, nous pouvons enfin faire un pas de côté avec ma binôme et prendre du recul. “On ne peut pas continuer comme ça !”, c’est la première pensée qui nous vient. Et avec cette affirmation, toutes les peurs surgissent : “ça va créer un malaise“ “on n’est pas au clair avec ce qui se passe” “on ne va pas trouver les mots” “on risque de blesser quelqu’un” “on risque d’entrer dans un rapport de force”.
🫶 Et là (vive le binômage !), ma partenaire trouve les bonnes questions : “Que ressens-tu précisément ?”, “Quels mots mettrais-tu sur ce qui se passe ?” : me connecter à mon ressenti, essayer d’identifier ce qui l’a généré, mettre des mots sur mes émotions (“frustration”, “incompréhension”), mes besoins (“compréhension”, “reconnexion”), et clarifier mon intention.
🎯 L’intention, avant tout : pour ne pas continuer dans la même énergie, partager ce que nous ressentons avec le groupe, et permettre à chacun·e de s’exprimer personnellement sur ce qui se passe pour lui / elle. Pour au final, se comprendre et se rejoindre sur un constat partagé.
🧘♀️ Tout ça mis au clair, en discutant toutes les 2, ça devient limpide, le doute disparaît pour faire place à la détermination, et je me lance, je suis ancrée, le message passe, chacun a le courage de s’exprimer, les choses sont dites.
🤩 Ce moment a apporté de la clarté, du soulagement pour certains, et a nourri la confiance au sein du groupe : l’espace d’accompagnement est un espace où l’on peut exprimer ses ressentis et ses doutes, et où “on ne fait pas semblant”.
Avec ma partenaire, on se dit que peut-être, ce moment difficile restera un moment clé dans l’histoire de ce groupe.
💖 C’est ce que nous aimons faire et ce que nous aidons les équipes à faire : parler des vrais sujets, quelle qu’en soit la difficulté.
En image, une peinture d’Édouard Doigneau. Des bigoudènes qui (peut-être) abordent un sujet difficile, main dans la main ?